
Une exposition par projection de 20 oeuvres numériques de cette série de 100 a été présentée lors d'un évènement des Journées de la culture.
Avec ces autoportraits numériques, mes figures parlent d'une identité mouvante, fragmentée, recomposée au fil du temps, des émotions, des souvenirs — des absences et des manques.
Le visage est ici une interface, un miroir brisé par lequel je tente de me retrouver dans toutes mes facettes pour me réinventer. Chaque portrait explore un possible, un angle, un filtre, une époque. Ce n’est pas un catalogue de ressemblances, mais un laboratoire intime.
Mon histoire personnelle — marquée par l’absence, l’oubli des origines, les silences , les secrets de famille— infuse chaque image. Ces portraits sont des présences reconstruites, des formes d’auto-réparation, un témoignage visuel de la complexité d’exister sans traces certaines.
J’utilise le médium numérique pour sa plasticité : il permet de déposer par l'effet des superpositions l’instable, d’empiler des couches de soi, comme des strates géologiques d’une psyché en mouvement.
Finalement, ces visages ne sont pas là pour répondre à la question "Qui suis-je?", mais pour donner forme au fait même de la poser.
