Portraits de ceux qu'on n'a jamais connus

La démarche de la série

Une exposition solo en 2010 a présenté le résultat de ma recherche et création des années précédentes.

 

Ce que je figure (par des portraits insaisissables, voire méconnaissables) est une tension entre absence et présence, manque et reconstruction.

Ce paradoxe est au cœur de la quête identitaire d’une orpheline : faire exister ceux qu’on n’a pas connus, leur donner forme à travers soi.

Donner forme aux pulsions qui montent de l'inconscient pour tenter de laisser parler une mémoire non-verbale, celle des ressentis et des impressions des sens - un son, une couleur, la chaleur, des odeurs... toutes ces traces d'expérience laissées dans la chair de la nourrissonne par exemple.

Donner forme à l'invisible pour tenter de faire surgir une forme de vérité des instincts premiers.

Le portrait devient un moyen de se (re)connaître, malgré l’absence de repères. 

Donner sens à l'ineffable, nommer ce qui est scellé par le silence ou le secret

 

Absences présentes

Cette série d'une beauté poignante sans son apparente contradiction dit tout le vertige de cette recherche d’origine, cet élan vers des figures floues, imaginées, reconstruites. Ce n’est pas un non-sens : c’est une impossibilité vécue, et donc une vérité artistique extrêmement forte.